Maintenant que l’affaire de la Société Générale s’est médiatiquement calmée, j’avoue avoir eu un problème orthophonique assez déstabilisant. Durant toute la première période de l’affaire, je n’arrivais pas à prononcer le nom du coupable désigné. Je l’appelais en bafouillant : Jérôme de Kervern. Pourtant, n'ayant plus plus d’antenne télé, je ne sais pas ce que devient la Présipauté de Groland. Mais le nom de Gustave de Kervern se dressait comme un étendard dans ma bouche lorsque je pensais à la Société Générale et ses milliards envolés. J’imaginais ce cher Gustave travaillant dans cette banque, vendant des titres, achetant, échangeant et finalement appuyant sur le mauvais bouton (ce n'est pas un jeu de mot). Il nous vengeait, nous les glandeurs, de cette finance, fleuron de l’économie française. Gustave le terroriste avait planté la Société Générale. Mais ce qui me réjouissait le plus, c’était de penser qu’il avait été embauché.
Pourtant non. La réalité était toute autre. Un pauvre type bardé de diplômes, un lèche bottes (pas celles sentant la bière et la pisse des troquets fréquentés par Gustave) cherchant à être le meilleur s’était planté. Même ce genre de conneries ils nous laissent pas les faire, les salauds !