Hum...
Comme je l’aime cette expression. Elle a de la rondeur, elle est à la fois longue en bouche et croustillante avec son t qui vient attaquer le palais. Je verrais bien un plat, ou carrément un menu « Émeutes de la Faim », à la carte d’un restaurant gastronomique. J’imagine déjà la ronde des plats, les crustacés qui caracollent, les gibiers qui frémissent dans les casseroles, les sauces qui ruissellent, le caviar qui déborde de la louche, les carpes qui font des sauts... Pour disperser cet amoncellement de mets, le personnel balance des caïpirinha nitro à l’azote liquide façon Ferran Adrià, des lances à eau font gicler du Mouton Rothschild à même le tonneau...
Si pour certains en France, les émeutes de la Faim renvoient à des périodes de famines du XIXème siècle, cette expression a pour moi un côté très marketing. Et d'ailleurs, la presse avide d'idées simples et chocs, l'emploie sans compter. Les appelait-on comme ça au XVIIIème ou au XIXème siècle les émeutes de la faim ? Une brève recherche sur internet me mène à cette page très intéressante. Mes yeux ahuris tombent sur cette phrase, « Les émeutes de la faim étaient parfois l’occasion d’une grande explosion, comme cette « grande émeute des Fromages » à la foire aux oies de Nottingham en 1764, où l’on fit rouler dans les rues des fromages entiers.»
Ça ne me dit pas si les hommes de l’époque parlaient d’émeutes de la faim (du moins les historiens employaient-ils l’expression en 1963), mais ce que je sais maintenant, c’est que les plateaux, assiettes, farandoles et autres fadaises de fromages, c’est terminé. L’heure est à la grande émeute des fromages.
jeudi 22 mai 2008
Émeutes de la Faim
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