Je ne sais pas s’il existe en presse écrite l’équivalent du bêtisier pour la télévision. Si c’est le cas j’aimerai en être informé et je pense que ce qui c’est passé cet été concernant l’affaire Val Siné serait en bonne position. Qu’un directeur de publication, Laurent Joffrin, évoque la « race juive » dans un article censé dénoncer des propos jugés antisémites tenus dans un hebdomadaire c’est déjà pas mal. Que cet article soit en fait un soutien affirmé à un collègue directeur de publication qui déclare ne pas lire les textes de certains auteurs qu’il publie alors qu’il en est responsable, là on est dans le grand comique français.
Niveau bêtise on est au top. Il paraît difficile de faire mieux que les patrons !
Mais chers journalistes rassurez-vous je sais que vous en êtes capables. Par exemple une autre bêtise qui m’insupporte : la notion d’identité. Depuis plusieurs années en photographie on nous parle d’identité lorsque tel ou tel artiste réalise un travail sur les habitants des tésci ou autre groupes sociaux. Sur d’autres sujets également par exemple ceux liés à l’histoire. Mais la banlieue c’est vraiment la tarte à la crème. Ainsi, dans Libération du 19 août dernier, dans un texte sur une œuvre de l’artiste JR dans une favela de Rio, l’auteur écrit que l’artiste donne « une identité à la colline et à ceux qui l’habitent. » Non seulement la favela attendait un artiste pour se doter d’une identité mais en plus les habitants eux-même reçoivent cette extrême onction identitaire que l’artiste, du haut de la colline veut bien leur offrir.
L’œuvre elle même a l’air très belle et l’artiste semble avoir pris sa part de risque et travaillé en toute honnêteté. Mais voir l’artiste en fonctionnaire chargé du recensement, je ne sais pas où certains journalistes vont chercher leur inspiration. Ah si… Nous avons un ministère de l’identité nationale. On y forme sans doute des hommes et des femmes à la critique photographique.
lundi 1 septembre 2008
Bêtisier
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1 commentaire:
Joffrin, quel immense journaliste... Son journal appartient à un milliardaire non? C'est l'actionnaire qui décide de la ligne éditoriale, comme à CHARLIE qui appartient à VAL et CABU. Ces gens-là sont formidables: ils ont perçu chacun 300.000€ de profit l'an passé, de quoi bricoler dans leur pavillon de banlieue...
GILLINOUI
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