jeudi 18 septembre 2008

L'art de la communication

Monsieur Le Pahun, dont le fils Julien, soldat, a été tué par des Afghans en Afghanistan lors d’une patrouille, a été très en colère. A croire les journaux, ce n’est pas le décès de son fils qui l’a mis en colère mais un reportage photographique. Une photographe a rapporté pour Paris Match (le poids des mots, le choc des photos) un reportage qui montre en effet des afghans en armes, vêtements et autres objets appartenant à des soldats tués. Des trophées de guerre en somme. Monsieur Le Pahun n’est pas la seule personne en colère. Des hommes politiques, des intellectuels et mêmes des journalistes le sont. Eux ne sont pourtant pas en deuil.

Ces gens-là n’ont pas trouvé « abject » que des militaires français soient tués au cours d’une mission en Afghanistan. A peine a-t-on entendu ici ou là des interrogations sur le fait que des jeunes de vingt ans étaient engagés dans un conflit armé. Sans doute s’imaginaient-ils que la politique de l’armée française est d’envoyer au front des polytechniciens et énarques formés au combat et sages d’une cinquantaine d’années.

Ces derniers temps, la presse passe son temps à juger la presse. Quoi de mieux pour un gouvernement. On ne s’étonne même plus que le ministre de la défense parle, sur France Inter, de « la faiblesse de l’opinion publique dans les démocraties occidentales. » Vous pouvez traduire s’il vous plait ? On est trop manipulable ? Moi pas comprendre. Et vous ?

En revanche, si je comprends bien notre ministre de la défense, le France est en guerre de la communication avec une partie des Afghans, celle qu’on dit minoritaire et qu’on appelle Taliban. Organisateurs de la nuit des publivores, il ne vous reste plus qu’à vous procurer la vidéo de l’embuscade des communicants français en Afghanistan si vous ne voulez pas passer pour des brèles.

1 commentaire:

GILLINOUI a dit…

Bien vu! La communication y'a que ça qui compte, et Hervé Morin, surtout faut pas le changer, il est trop bien: con comme la lune, ce qui est grave c'est la lapidation des femmes à la mi-temps des matches de foot, les enfoirés, gâcher la mi-temps...

Il dit "nous sommes en Afghanistan en vertu d'un mandat..." le mot qui compte ici c'est "en vertu". Ah la vertu d'un tel abruti...
Sur http://gillinoui.blogspot.com/ j'ai écrit un truc sur la mort des militaires à la date du 20 août...
Bien ce gueublo!